En novembre 2020, UN CC:Learn a organisé deux formations en ligne pour les journalistes et les responsables gouvernementaux en Afrique de l’Ouest et australe. La formation à deux volets a été dispensée par la Fondation Thomson Reuters du 16 au 20 novembre 2020 en anglais pour l’Afrique australe et du 23 au 27 novembre en français pour l’Afrique de l’Ouest. Les formations ont tiré parti de l’expertise de UN CC:Learn en formation sur le changement climatique et de la vaste expérience de Thomson Reuters dans la couverture médiatique et le reportage
« Le journalisme est un outil essentiel pour améliorer la connaissance liée aux enjeux climatiques. Grâce à des informations fiables, il peut aider à ancrer le changement climatique dans la vie quotidienne des gens, en en faisant un sujet quotidien, favorisant des discussions et solutions ». M. Angus Mackay, chef du Secrétariat de UN CC:Learn, a transmis ce message aux participants dans son discours d’ouverture. Il a également souligné la nécessité d’éclairer les journalistes et les professionnels des médias pour leur permettre de vraiment aider à renforcer la conscience de la société sur le changement climatique.
La première partie de la formation – la formation en journalisme – destinée aux journalistes visait à renforcer les connaissances des journalistes sur le changement climatique et à promouvoir des reportages indépendants fondés sur des données probantes et la production de reportages hors programme, équilibrés et instructifs, qui encouragent l’engagement et le débat publics. La deuxième partie de la formation – la formation sur les médias – destinée aux représentants des gouvernements, visait à renforcer les compétences en gestion des médias pour aider à développer et à promouvoir l’intérêt du public pour les politiques climatiques.
Parmi les nombreuses questions abordées dans la formation au journalisme, les questions suivantes ont été ciblées au cours des 5 jours :
- Examiner la compréhension qu’ont les participants de la science du climat, combler toute lacune importante;
- Examiner les répercussions du changement climatique sur leurs différents pays et les options d’atténuation et d’adaptation;
- Introduire des techniques pour simplifier le jargon et expliquer les termes scientifiques;
- Identifier les parties prenantes et diriger les journalistes vers des experts et des sources faisant autorité pour élargir leur éventail de contacts ;
- Souligner l’importance d’écouter des sources ayant des points de vue différents et d’analyser ce qu’elles disent à la lumière des preuves qu’elles offrent;
- Explorer les techniques de collecte d’information, d’analyse, de narration et de pitch
La formation de deux jours à l’intention des média a porté sur des questions précises comme :
- Les outils à utiliser pour promouvoir l’intérêt du public pour les politiques climatiques dans les différents pays, encourager et éclairer le débat public sur la meilleure voie à suivre;
- Relier les responsables gouvernementaux et, à travers eux, l’ensemble des localités du pays. Par exemple les agriculteurs locaux ne se rendent probablement pas compte qu’ils sont en première ligne d’un immense débat qui commence à prendre racine dans différentes parties du monde. Grâce à la formation, le gouvernement serait en mesure de dire aux gens, par l’entremise des médias dans leur pays, ce qui se fait localement et ailleurs, et comment cela pourrait affecter leur vie;
- Aider les représentants du gouvernement à développer et à présenter efficacement leurs messages climatiques aux médias et aux journalistes afin d’atteindre les publics cibles.
La dernière journée des formations a permis aux deux groupes, journalistes et représentants du gouvernement, de se réunir pour échanger des idées et réfléchir sur ce que l’histoire climatique représente dans leur pays et sur la façon de travailler ensemble pour promouvoir et informer le débat public. Les participants ont discuté de la façon de faciliter mutuellement le travail des journalistes couvrant le changement climatique et celui des fonctionnaires travaillant dans les institutions gouvernementales. Voici quelques-unes des suggestions qui sont ressorties des discussions :
- Établir un réseau mixte de journalistes et d’agents de communication (par exemple groupe WhatsApp).
- Mettre en place un réseau régional de journalistes et de responsables de la communication climatique.
- Créer un réseau de stations de radio environnementale et climatique.
- Encourager les journalistes à se spécialiser dans différents domaines de l’environnement et des changements climatiques.
- Renforcer de façon récurrente les capacités en matière de changement climatique et de sujets connexes.
Au total, 10 pays francophones membres du Hub UN CC:Learn Afrique de l’Ouest ont participé aux formations : Bénin, Burkina Faso, Tchad, Guinée Bissau, Guinée, Côte d’Ivoire, Mali, Niger, Sénégal, Togo. De même, 16 journalistes et 13 représentants du gouvernement des pays partenaires anglophones ont participé : la Gambie, le Malawi, la Zambie et le Zimbabwe.
La Fondation Thomas Reuters a invité les journalistes expérimentés à animer les formations. M. Nicholas Phythian, qui a plus de 20 ans d’expérience à Reuters, a supervisé les deux formations de journaliste, et a été assisté par Mme Joanna Winterbottom pour la formation en anglais et par Mme Nellie Peyton pour la formation en français. La formation aux médias a été donnée par Mme Naglaa El-Emary avec l’aide de Mme Reem Shamseddine. La Fondation Thomson Reuters est la fondation d’entreprise de Thomson Reuters, une société mondiale de services de nouvelles et d’information, qui œuvre pour la promotion de la liberté et le développement des médias.