24-28 octobre 2016. Alors que le Ghana se prépare à la tenue d’élections nationales en décembre, plus de 1500 personnes ont participé à la Marche Verte à travers Accra et à un symposium pour la jeunesse au Théâtre National. Les changements climatiques et le développement vert sont des thématiques primordiales sur l’agenda du Ghana, qui s’est engagé à réduire les émissions de gaz à effet de serre de 15% par rapport à un scénario « du statu quo » d’ici à 2030, et de 45% si une aide extérieure est fournie.
Lors d’un évènement public le mercredi, des parties politiques se sont vus interrogés sur leurs motivations et leurs engagements en matière de réduction des émissions et leur volonté d’améliorer la résilience des plus vulnérables face aux conséquences du réchauffement de la planète. Ces échanges furent modérés par le très populaire animateur de radio Bernard Koku Avle qui n’a pas ménagé les hommes politiques notamment sur les thématiques « charbon face aux énergies renouvelables », l’interdiction des sacs plastiques et le lien entre économie verte et réduction de la pauvreté. (Voir aussi l’article du PNUD).
Dialogue politique sur les changements climatiques. Absents de l’image : les 200 personnes qui sont venues assister et participer au débat.
Alors que le débat politique a fourni une opportunité aux personnes, déjà fort intéressées par les thématiques écologiques, d’écouter les hommes politiques et leurs positionnements, la Semaine a eu également pour objectif d’atteindre les absents du débat sur les changements climatiques. Lors d’un évènement à Chorkor, une des communautés les plus vulnérables du district d’Accra, plus de 300 résidents se sont rassemblés afin de partager leurs constats sur les effets des changements climatiques et de comprendre comment ceux-ci sont liés à un phénomène plus global. Beaucoup, en particulier des jeunes, sont venus pour écouter Stephen Appiah, une star nationale du football, qui fut notamment capitaine de l’équipe nationale du Ghana lors de leur première coupe du monde en 2006. Appiah, qui est lui-même natif de Chorkor et le nouvel ambassadeur pour les changements climatiques et l’économie verte du Ghana, s’est engagé à mobiliser un maximum de soutien pour une action locale envers le climat.
La Semaine s’est achevée avec le lancement de la Stratégie nationale d’apprentissage sur les changements climatiques et l’économie verte 2016-20125. Cette stratégie fut développée, sous l’égide du Ministère de l’Environnement, de la Science, de la Technologie et de l’Innovation (MESTI) et de l’Agence pour l’Environnement (EPA), grâce à un processus de consultation. Elle est structurée autour des 5 domaines prioritaires de la Politique sur les changements climatiques du Ghana et contribue directement à la mise en œuvre des contributions déterminées nationales du pays. 13 actions prioritaires sont mises en avant ; et pour ces dernières une aide internationale est sollicitée. Au sujet des prochaines étapes à venir, Peter Dery du MESTI a souligné : « Cette stratégie a été préparé par les ghanéens pour les ghanéens et sera mise en œuvre par les ghanéens ». (Voir aussi l’article du PNUD).
Ben Asomani de MESTI lançant officiellement la stratégie d’apprentissage pour les changements climatiques et l’économie verte. (Photo credit: Solomon Nartey, FIM Multimedia)
Lors du lancement officiel, Emmanuel Tachie-Obeng, qui fut le fer de lance du développement de la stratégie d’apprentissage, a été nommé ambassadeur UN CC :Learn pour l’apprentissage sur les changements climatiques. Il fut félicité par son homologue de l’Ouganda, Bob Natifu, qui a collaboré au développement de la stratégie au Ghana depuis le groupe de travail de lancement en août 2015, grâce notamment au partage de l’expérience de son pays.
La semaine sur les changements climatiques et l’économie verte fut organisée par MESTI et l’EPA grâce au soutien de UN CC :Learn.
Plus de photos disponibles ici.
Amrei Horstbrink, UNITAR, avec les deux ambassadeurs pour l’apprentissage sur les changements climatiques, Dr. Emmanuel Tachie-Obeng (gauche) du Ghana et Bob Natifu (droite) de l’Ouganda.
A propos de UN CC:Learn
UN CC:Learn est un partenariat composé de plus de 30 organisations multilatérales qui aide les pays à renforcer l’apprentissage sur les changements climatiques, d’une manière systématique et axée sur les résultats. A l’échelle mondiale, le partenariat soutient le partage des connaissances, promeut l’élaboration de matériels pédagogiques communs en matière de changements climatiques et coordonne les formations en collaborant avec des organismes des Nations Unies et d’autres partenaires. A l’échelle nationale, UN CC:Learn encourage les pays à élaborer et à mettre en œuvre des stratégies d’apprentissage nationales relatives aux changements climatiques. De par son implication à l’échelle nationale et mondiale, UN CC:Learn participe à l’application de l’Article 6 de la CCNUCC sur l’éducation, la formation et la sensibilisation du public, ainsi qu’à celle du Programme de travail de Doha (2012-2020). UN CC:Learn est financé par le gouvernement de la Suisse et les partenaires des Nations Unies. Le secrétariat de UN CC:Learn est hébergé par l’Institut des Nations Unies pour la formation et la recherche (UNITAR).