La célébration de l’édition 2024 de la Journée mondiale de l’environnement, le 5 juin 2024, a été l’occasion pour le ministère béninois du Cadre de vie et des Transports en charge du Développement durable, de mobiliser le public pour « la restauration des terres, la lutte contre la désertification et l’amélioration de la résilience à la sécheresse ».
Face à la dégradation croissante des terres, le Bénin comptait sur la sensibilisation pour commencer à remédier aux dommages visibles et inquiétants causés par les activités humaines et restaurer la santé des écosystèmes.
« Cela nécessite un engagement ferme pour restaurer les terres dégradées, replanter des arbres, protéger la flore naturelle, sauvegarder les zones arides et promouvoir des pratiques agricoles durables. Pour y parvenir, il faudra une attention collective soutenue par des actions tangibles et efficaces », a déclaré le professeur Pépin Aina, directeur général de l’environnement et du climat.
Cette déclaration a été faite lors d’un atelier de sensibilisation organisé dans le cadre de la Journée mondiale de l’environnement avec le soutien de UN CC:Learn et du Partenariat NDC dans le cadre d’un projet dédié à la communication et à la sensibilisation sur le changement climatique et la Contribution Déterminée au niveau National (CDN) du Bénin. L’atelier s’est déroulé dans un contexte sombre : au Bénin, environ 43 393 km² de terres, soit 37,36% du territoire national, sont reconnues comme des terres dégradées (Rapport UNCCD, 2022). En termes de productivité, 43 322 km² du territoire national, soit 37,31%, ont une faible productivité. La Journée mondiale de l’environnement est l’un des principaux moyens de sensibilisation et d’action pour la protection de l’environnement dans le monde entier, y compris au Bénin.
Cette année, la Journée mondiale de l’environnement s’est concentrée sur un défi majeur : les problèmes croissants posés par la dégradation des sols, la désertification et la sécheresse. Le thème était « Restauration des sols, lutte contre la désertification et résilience face à la sécheresse », mettant en lumière des actions concrètes pour inverser les dommages causés à la planète.
« Aujourd’hui, nous avons l’occasion de faire entendre notre voix, de partager nos expériences et de renforcer notre engagement en faveur de l’environnement ». – Le professeur Aina.
Après les messages d’ouverture du directeur général de l’environnement et du climat, du vicaire général de l’archidiocèse de Cotonou, du directeur de la Division pour la Planète de l’UNITAR et du conseiller technique pour les réformes gouvernementales, les participants ont assisté à des présentations approfondies et ont pu participer à des débats et formuler des recommandations.
Les présentations ont exploré, entre autres, les impacts de la désertification et de la sécheresse sur les communautés locales, le besoin de pratiques de gestion durable des terres, les approches innovantes pour la restauration des terres, l’amélioration des politiques et des cadres pour soutenir les initiatives de restauration des terres, et l’amélioration de la gestion des déchets et des ressources. En outre, les participants ont également discuté du rôle de la gouvernance dans la lutte contre la dégradation de l’environnement et de l’importance de la sensibilisation et de l’éducation du public dans la promotion de la gestion de l’environnement.
L’atelier organisé à Cotonou a souligné l’urgence d’efforts concertés pour relever les défis environnementaux. En réunissant différentes parties prenantes, en encourageant la discussion, en partageant les innovations et en formulant des recommandations concrètes, l’événement visait à ouvrir la voie à une gestion durable des terres et à une plus grande résilience face au stress environnemental.